Les huiles essentielles, petit topo sur leur fabrication et sur les critères de sécurité et de qualité.

Ou comment choisir une bonne huile essentielle ?

La majorité des huiles essentielles que nous trouvons dans le commerce sont produites par distillation d’un végétal, soit la production de vapeur chargée de molécules aromatiques refroidies et récupérées en deux composés, l’hydrolat aussi appelé eau florale et l’huile essentielle.

Cette technique utilise un alambic tout comme la distillation des fruits pour la production d’alcools forts.

Les huiles essentielles d’agrumes, comme le citron, la mandarine ou encore le pamplemousse sont quant à elles produites par extraction mécanique des zestes, une simple pression qui fait éclater les sacs d’arômes des agrumes.

Pour ces deux méthodes, on imagine facilement que le produit final, l’huile essentielle soit un concentré des molécules aromatiques, mais aussi d’autres substances présentes sur les végétaux. En effet, certaines molécules utilisées dans les traitements phytopharmaceutiques peuvent passer dans le produit final dans le cadre du processus de distillation. Il est donc important de choisir une huile essentielle certifiée bio ou de culture sauvage.

La mention 100% naturelle est également importante puisque certains n’hésitent pas à utiliser des molécules synthétiques ou rajouter d’autres produits pour faire diminuer le coût de revient.

Pas besoin d’avoir fait des études de latin pour vérifier si votre flacon est identifié du nom latin de la plante, mais cela vous garantira que vous utilisez la bonne huile essentielle puisqu’il existe de nombreuses lavandes, de nombreux eucalyptus, mais une seule lavandula alternifolia. Vous le savez peut-être, votre huile essentielle de thym cultivée à la montagne ou celle de thym cultivé au niveau de la mer n’aura pas les mêmes propriétés et pas les mêmes molécules, votre flacon d’huile essentielle devra donc également porter la mention du chémotype, votre thym mentionnera les molécules présentes, par exemple le thujanol et seront indiquées Thymus vulgaris CT thujanol.

Le prix est également un bon indicateur de la qualité de votre huile essentielle, quand on sait qu’il faut environ 70 kg de pétales de rose pour fabriquer 10 ml d’huile essentielle de Rose, on comprend que le prix soit élevé. Le rendement est certes plus avantageux pour la lavande, mais un petit producteur qui recherchera les meilleures techniques de culture, de récolte et d’extraction devra nécessairement reporter ses frais sur le coût final.

Et pour terminer, comme on le dit dans la langue de Shakespeare, the last but not the least, votre huile essentielle doit avoir une bonne odeur ou du moins une odeur qui ne vous soit pas désagréable. Certaines plantes ont une odeur particulière, mais à l’usage, on peut reconnaître une huile essentielle avec une odeur inhabituelle. L’odeur d’une bonne lavande, qui nous rappelle la Provence, les plantations gorgées de soleil et le bruit des grillons, une odeur qui nous ferait voyager !

Et alors quelles huiles essentielles nous utilisons lors des ateliers de O·TE·ORA ?

Nous faisons le choix de ne pas travailler avec une marque spécifique ou un seul distillateur pour proposer différentes alternatives aux participant.e.s mais nous ne lésinons jamais sur la sécurité ou la qualité, nos huiles essentielles respectent toujours les critères de choix pour une bonne huile essentielle.

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